On m’avait dit qu’on me chuchoterait à l’oreille. On m’avait dit que je danserai dans l’espace public. On m’avait dit que je devais me laisser guider. Il n’a rien été de tout cela. Je n’ai pas dansé, je n’ai pas été chuchotée. J’étais bloquée, frustrée, empêchée mais pas libre. La technologie emprisonne, souvent. Mais j’ai rencontré Masako. Et finalement tout est question de perspective. L’Italien m’est étranger et nouveau. Et les langues nouvelles me sont agréables à l’oreille. Ce n’est pas Masako mais bien cette langue qui m’a murmuré.
Et, perdue, j’ai déambulé, malgré moi. Le rythme de mes pas dicté par celui du son qui me berce comme le soleil chaud de ce jour-là.
Si, tout de même, je me suis laissée aller. La nature est plus forte que la technologie. Elle est là quoi qu’il advienne.
Alors je n’ai rien fait certes, mais j’ai tout reçu, d’une autre manière voilà tout.
